MASTER CLASS les ???
Le Qi Gong Yi Jin Jing
Renforcement des muscles et tendons

Le Corps et l’Esprit sont indissociables.
Bodhidharma, un moine qui réalisa cette devise.

Article écrit par Dominique Jacquemay
Professeur de Qi Gong diplômée en Médecine chinoise (diplômée de l’Université de Shanghaï)

avec > Nils Westerkamp
Professeur de Qi Gong diplômé – ceinture noir de Kung-Fu.

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Ouverte aux élèves de notre école et aux personnes ayant déjà pratiqué le Qi Gong.

Le moine Bodhidharma

Un moine fondateur d’une école chán qui devient le zen au Japon

Bodhidharma en sanskrit signifie « enseignement de sagesse ». L’on retrouve dans les textes anciens d’autres appellations : dámó, “Le grand voyageur” ou “Le barbare aux yeux clairs”.
Ce qui est sûr, c’est que le personnage ne passe pas inaperçu, son physique interpelle. Les représentations dans l’art pictural sont éloquentes : un faciès à l’air sombre, de grands yeux surmontés de sourcils broussailleux et muni d’une barbe très fournie.
Il est impossible de donner des dates exactes, mais il a vécu d’environ 440 à 536-554.
Ce qui nous intéresse, c’est que ce moine est persan originaire de l’Inde et qu’il voyage en Chine pour transmettre le bouddhisme. Il sera d’ailleurs reconnu comme étant un patriarche fondateur de l’école 禅 chán en Chine.
Pour certains historiens privilégient davantage le fait que le 禅 chán demeure le fruit d’un bouddhisme s’étant imprégné des concepts du confucianisme et du taoïsme, cela afin d’être mieux assimilé et perçu aux yeux des Chinois.

 Le bouddhisme en Chine

Bouddha assis datant de la dynastie Ming.

Le 禅 chán prend racine en Inde à l’époque du Bouddha (558-475 av. J.-C.) l'”éveillé” Siddhārtha Gautama un prince de la tribu des guerriers Sakya. Sorti du palais de son père, qui tentait de le protéger des vicissitudes du monde, il découvre divers phénomènes source de souffrance : la naissance, la malade, la vieillesse et la mort.  Siddhārtha prend conscience que la souffrance est inhérente à toute vie. Et que la voie demeure de s’en libérer. Il pratique l’ascèse, puis au périple de ce chemin qui ne lui semble pas être le bon, il fonde un enseignement méditatif nourri d’une pratique et de préceptes pour palier à la souffrance, l’obstacle majeur à l’éveil.

Il est sûr qu’avant l’époque de Bodhidharma le bouddhisme avait déjà fait son apparition en Chine. À l’époque des Han, Zhāng Qiān un explorateur et diplomate de l’époque de l’empereur Hàn Wǔdì (156 av. J.-C. – 87 av. J-C) qui a eu pour mission de favoriser les échanges les commerciaux avec l’Asie centrale que s’ouvrent la route de la soie.  C’est par ces voies, et au fil du temps que certains émissaires, essentiellement des moines, viendront de l’Inde. Ramenant dans leurs bagages des sūtra, ils vont propager les enseignements du bouddha (dharma). Il y a eu aussi des émissaires chinois partis dans de lointaines contrées en quête de maîtres indiens bouddhistes ou de textes sacrés qui ramèneront à la suite de longs périples au “pays du milieu”. Ils firent des pèlerinages dans des lieux saints : au Bosquet de Lumbini lieu de naissance du Bouddha, Bodhagaha où le Bouddha atteint l’éveil, etc.
L’empereur Hàn Wǔdì est connu pour être un grand conquérant, il a favorisé l’expansion du territoire de la Chine repoussant les peuplades nomades les Xiōngnú au nord de la Chine ; mais aussi pour son ouverture envers les différents courants philosophiques.

Bodhidharma fondateur du
Qi Gong Yi Jin Jing

Bodhidarma est donc un moine bouddhiste venu transmettre des enseignements. Il est considéré comme un bodhisattva, c’est-à-dire ayant pris la forme d’un individu ordinaire, ayant développé les qualités de compassion et d’altruisme, afin de sauver les autres et de les mener vers l’éveil.
Dans son périple en Chine Bodhidarma fait une halte, qui va durer de nombreuses années, au Monastère de Shàolín. Le Monastère de Shàolín “jeune forêt” est situé sur le Song Shan, une des cinq montagne sacrées, dans la province du Henan. Il construit au ve siècle (495) sur l’ordre de l’empereur Xiaowen des Wei du nord, en l’honneur du moine indien Batuo, appelé le “Joyeux Bouddha” qui prêchait le bouddhisme theravāda en Chine depuis 464. Le temple est donc très connu à cette époque.

D’un point de vue contextuel, avant la venue de Bodhidarma, la Chine vit un âge d’or du bouddhisme. Grace à l’influant moine Huiyuan (334-416), attirant à lui une multitude de disciples, de très nombreux monastères sont construits. La vie monastique est plus présente l’on trouve de ce fait de nombreux moines à l’époque des Jin de l’Est (316-420 ap. J.-C.). Puis dès 435 ap. J.-C., le bouddhisme tombe en disgrâce, avec une vague de persécutions, suite au fait que des taoïstes mentionnent la provenance étrangère de religion, mais aussi d’érudit qui voyait d’un mauvais oeil la formidable expansion du bouddhisme.

En 527 ap. J.-C. Bodhidarma est reçu par l’empereur Liáng Wǔdì, comme un éminent personnage du fait qu’il est troisième fils du Roi Sughanda de Madras, de la caste guerrière des Kshatriya, mais aussi qu’il apporte des enseignements essentiels (dharma).  Bodhidarma affirme ses convictions face à l’empereur : le bouddhisme doit rester une voie de simplicité loin des dorures et des apparats. L’écoute attendue ne sera pas de mise et Bodhidarma décide alors de séjourner au Monastère de Shàolín, un lieu paisible et sécurisant. Avant cela, il se réfugie dans une grotte pour rentrer en méditation durant neuf ans. Après quoi les moines de Shàolín reconnaissant sa ferveur en font leur patriarche et acceptent de changer d’orientation. En effet, le monastère passe de la pratique bouddhiste Hinâyana (Petit Véhicule) au Mahayana (Grand Véhicule).  

Les douze mouvements du Qi Gong Yi Jin jing de Damo.

Cette période ascétique passée assis durant une longue période dans une grotte lui montre que le manque d’exercices de son corps provoquent baisse de vitalité et douleurs diverse.
C’est alors qu’il découvre le même phénomène chez des moines méditants du monastère : ils sont dans un piètre faibles et chétifs.
Il décide alors de palier à leurs conditions et créer des méthodes d’exercices de santé qui vont leurs permettre de fortifier leur corps et par-là même leur esprit.
De ce fait leur méditation est affermie.

Méthodes de Qi Gong de Bodhidharma

– Qi Gong Yi Jin Jing “classique d’assouplissement des tendons et des muscles” 
– Qi Gong “classique pour nettoyer les moelles et le cerveau”
– Qi Gong Lohan
“18 paumes de Bouddha”.

Noms des mouvements du Qi Gong Yi Jin Jing
Douze mouvements :

  • 1- Wei Tuo* présente le jingang (vajra*)
  • 2- Wei Tuo présente le jingang (vajra)
  • 3- Wei Tuo présente le jingang (vajra)
  • 4- Cueillir une étoile et la faire tourner
  • 5- Tirer la queue de neuf bœufs
  • 6- Déployer les ailes et pousser la montagne
  • 7- Les neuf diables tirent leur sabre de leur fourreau
  • 8- Descendre les trois portes vers la Terre
  • 9- Le Dragon Noir étant ses pattes
  • 10- Le Tigre bondit sur sa proie
  • 11- Battre le Tambour Céleste
  • 12- Tourner la tête et remuer la queue.*Wei Tuo 韋馱 est un bodhisattva gardien des enseignements bouddhiques. Il est représenté en jeune homme paré d’une armure et d’un casque, il est appuyé sur un vajra.
    * vajra est anciennement une arme sans pareille ayant le pouvoir de détruire l’ignorance. 

 Quelques effets du Qi Gong Yi Jin Jing

  • Augmentation de la force vitale et de la détermination. Il apporte une grande concentration.
    La méthode que nous avons choisi est méditative. Elle est à la fois interne “nei” et externe “dan”.
  • Le renforcement musculaire basé sur l’élongation privilégiant l’alternance d’étirements et
    de contractions douces relance et augmente le flux du qi, du sang et de la lymphe.
    Cela afin d’assurer une meilleure nutrition des Organes internes et de chaque partie du corps.
  • Les muscles et les tendons stabilisent la structure corporelle. Par ce Qi Gong le corps trouve son équilibre et la posture se réaligne.
  • Fortifie et assouplit les articulations sollicitées.
  • Ce Qi Gong accroît la respiration, il est donc oxygénant. Chez les adeptes avancés certaines phases peuvent être exécutées avec de douces rétentions.
    Il assure jeunesse et longévité. Aussi par le fait qu’il prévient les maladies.
  • Il renforce la dimension méditative et concentrative. Il améliore la mémoire.

Dominique Jacquemay (c) 2023 – Professeure en Qi Gong.
Auteure du livre “Qi Gong des Animaux Mythiques” Éditions Guy Trédaniel.

Nils Westerkamp

Instructeur de cette master class

Dès l’âge de 18 ans, il se forme aux arts corporels. Passionné par les pratiques traditionnelles chinoises, Nils Westerkamp s’adonne d’abord aux arts martiaux auprès de plusieurs maîtres et enseignants d’horizons différents.

La découverte du Qi Gong lui ouvre une nouvelle voie, sa pratique se transforme vers davantage d’ancrage et de structure. Ses perceptions s’affinent avec une écoute énergétique profonde, une grande fluidité s’installe dans le mouvement, c’est pourquoi la pratique et l’enseignement du Qi Gong et de la méditation sont devenus sa priorité.

  • Diplômé professeur de Qi Gong et de méditation par école d’arts énergétiques Dominique Jacquemay (enseignante en Qi Gong et Médecine chinoise) ;
  • Gradé ceinture noire 1ère dan du système d’art martiaux chinois « Shaolin gao can mun nam pai chuan », suite à 7 ans de formation ;
  • À suivi les enseignements en Angleterre de Maître Lai Khee Choong et de Maître Mattew Gross ;
  • À suivi les enseignements du Maître Fréderic Serruys (Liège) ;
  • Diplômé bachelier en pédagogique « Éducateur spécialisé en accompagnement psycho-éducatif de la Haute École Charlemagne » (Liège).
  • Pratiquant de méditation zen et taoïste dans un parcours depuis plus de 15 ans.
Avec le temps et la patience, la feuille de mûrier devient de la soie.
Lǎo Zǐ

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