Fête de la Lune 中秋节 zhongqiujie est une fête traditionnelle chinoise. Elle est célébrée le quinzième jour du huitième mois lunaire.
La fête de la mi-automne constitue l’un des deux plus importants événements du calendrier chinois. L’autre étant bien sûr le Nouvel An chinois. Elle est un jour férié dans de nombreux pays d’Asie.
Se retrouver en famille ou entre amis en allant regarder la lune en cette saison où la température est la plus douce de l’année est un moment exceptionnel. La lune resplendit par sa rondeur et sa luminosité. Elle incarne la douceur de vivre et la joie de se retrouver, mais aussi anciennement la fin des récoltes.
shang yuè 赏月 “contemplation de la Lune” et zu yuè 走月 se promener sous la Lune, qui se concrétise, en ce jour, par de nombreuses activités festives populaires : un pique-nique nocturne, un barbecue, des feux d’artifices,.. Les parcs et les écoles restent ouverts à cette attention.
Les lanternes sont à l’honneur, on les voit accrochées dans les rues, aussi les enfants défilent avec de petites lanternes dans les mains,… Une atmosphère très poétique prend vie !
Les astres une fascination
L’on connaît la fascination de longue date des Chinois pour la cosmologie. Les daoïstes ont basés leur philosophie sur la vision éclairante de la Nature, dont ils proposent de s’inspirer.
Ils furent anciennement de grands cosmologues et astrologues connaissant le Ciel. Observateurs des astres, ils leurs donnèrent une place prépondérante. Il existe des méditations qui leurs sont dédiés.
L’on retrouve aussi de nombreux mythes populaires des célébrations au soleil, à la lune et aux animaux.
La vision lumineuse de la lune de mi-automne est une source d’inspiration inépuisable pour de nombreux poètes chinois. L’on retiendra surtout Li Bai, le grand poète chinois de l’époque des Tang (618-907). Ils ont exprimé leur amour de la Nature, leur fascination pour le Ciel. L’Empereur ne s’appelle t-il pas en Chine, le fils du Ciel ? Au travers de leur pinceau dans des gestes ondulants sur le papier, ils ont exprimé leur joie et leur tristesse. Li Bai dans un de ses poèmes va jusqu’à personnifier la Lune lui parlant à cœur ouvert comme à une veille amie.
D’autres poètes l’on également honorée : Du Fu, Bai Juvi, Su Shi,…
La légende de Chang’e
La fête de la mi-automne, à l’origine, pour but de célébrer les récoltes. Elle est a l’honneur à l’époque de la dynastie Tang où des rites avaient lieu à cette occasion dans le palais impérial.
La légende attribue cette initiative à l’empereur Tang Xuanzong. L’un de ses rêves l’amena dans le palais lunaire de la déesse Chang’e. Un mythe empreint de daoïsme datant de l’époque des Royaumes des Combattants relate qu’elle aurait ingurgité par inadvertance un élixir d’immortalité, à la suite de quoi, elle se serait envolée vers la Lune d’où elle ne s’échappa plus.
La victoire du général Li Jing
À cette même époque, de la dynastie des Tang, l’empereur Tang Xuanzong souhaitait fêter la victoire d’une bataille menée par le général Li Jing en grandes pompes. Un pâtissier de Chang’an (actuelle Xian, vous savez cette ville où l’on peut admirer les soldats en terre cuite du premier empereur Qin) eut la merveilleuse idée d’offrir de délicieuses des 月饼 yuè bing, petites pâtisseries en forme de lune, à son honneur. Cela puisque le général Li Jing arriva juste en cette période de mi-automne où la lune était célébrée. Offrir des petits gâteaux en forme de lune est resté jusqu’à nos jours une coutume en Chine.