Wen Shu – Une peintre de l’époque des Ming !

La délicatesse dans toute sa splendeur !

Peinture de Wen Zhengming (1470-1559) – Peintre, calligraphe et poète de l’époque des Song.

ESPACE RESSOURCES

Cet espace vous est spécifiquement consacré dans le but de pouvoir vous perfectionner et de suivre l’évolution des méthodes enseignées par Dominique Jacquemay.

Un style naturaliste

J’apprécie particulièrement le style de peinture de Wen Shu, car il dénote d’une sensibilité toute particulière. La graphie est d’une extrême finesse, les sujets sont d’une douceur extrême et très vivants.
À tel point que sa peinture est comparée à de la broderie, dont les motifs sont proches.
La nature est toujours présente : les rochers aux multiples formes, les fleurs exotiques, les oiseaux si réels, les petites libellules se côtoyant,…
Vous verrez que les compositions de ses tableaux sont très épurées et imprégnées du vide. Les couleurs des éléments sont tendres et parfois rehausser de couleurs plus vives.
Les tonalités sont donc d’une infinie poésie.

Il est connu que Shu aimait se promener dans les jardins. Elle prenait le temps de contempler cette nature qui résonnait avec son cœur au point de la transcrire parfaitement. Toute la sensibilité féminine résonne dans ses œuvres picturales. Elle se posait devant l’immensité, se laissait imprégner de la beauté champêtre et retranscrivait sa vision instantanément. J’imagine qu’elle aimait contempler les papillons colorés qui se posaient sur ses mains.

Elle n’hésite pas a réaliser de beaux croquis, ce qui est novateur à son époque.

Flowers and Butterflies, 1632

Talent et précision

Ses créations sont le fruit dans travail acharné et précis. En effet, elle s’adonne durant quatre années à réaliser plus de mille illustrations de plantes médicinales chinoises, cela pour illustrer un traité de Li Shizhen, un médecin herboriste de son époque. Que nous connaissons bien en Médecine chinoise encore à l’heure actuelle. On y trouve des peintures de coquelicot, une plante favorable à la maternité, etc.

“Le livre est divisé en huit, représentant des fleurs telles que le bégonia, le chrysanthème sauvage, le glaïeul ou les branches cassées ou bordées de pierres de lac et de papillons blancs,… Les branches, les feuilles et les pétales des fleurs de l’image sont principalement utilisés pour la teinture sans os et ne dessinent pas le contour extérieur.”

À la fin de la dynastie Ming, Qian Qianyi a hautement apprécié Wen Shu mentionne que « les techniques de point et de lavis dans ses natures mortes sont uniques dans cette dynastie ».

Influences

– Tout d’abord, étant de la région de Suzhou, ce lieu extraordinairement romantique et entouré de jardins et de canaux a dû influencer sa vision.

Un proverbe chinois ancien attribué à Marco Polo disait : «Dans le ciel il y a le paradis ; sur Terre il y a Suzhou».

– Ensuite, il faut savoir que Wen Shu fait partie d’une famille de lettrés. Les arts font partie de la culture et de l’éducation.
Son grand père est Wen Zhengming, considéré comme un des quatre maîtres de son époque, il est celui dont l’attitude artistique en incarne le mieux l’idéal lettré, excellent calligraphique et très grand peintre.

Shu à aussi été influencée par le confucianisme dans la rigueur de son travail, mais surtout par le taoïsme et le bouddhisme dont sa peinture est imprégnée.

Une femme qui a su incarner la beauté du vivant !

Rising early in spring to lament flowers
Photo Christie’s Image Ltd 2015

Née est née à l’époque de la dynastie des Ming (1368-1644). Soit en 1595 avant cette dynastie sauf à l’époque des Tang, les femmes avait une place effacée. Sous l’empreinte du confucianisme présidait le sancong, ou Trois subordonnés ou Trois autorités cardinales.
C’est-à-dire que la femme avait peu d’autonomie, et elle vivait sous la coupe de :
– son père avant le mariage ;
– son mari près le mariage ;
– et le cas échéant de son fils, si elle était veuve.

Si les arts faisaient partie de l’éducation, dans ce cadre d’assujettissent, femmes demeuraient rarement des artistes professionnels. Ce n’est qu’à la fin de la dynastie Ming que les choses changent.

La vie de Wen est exceptionnelle, non seulement elle échappe à ces contingences pour s’adonner à sa passion : la peinture.

Le contexte familial n’est pas pour rien dans ces aptitudes. En effet, elle fait partie d’une famille de lettrés, donc était cultivés, mais aussi d’artistes. Notamment elle est une descendante du grand Wen Zhenming, ce célèbre peintre, poète et calligraphe.

Elle se marie avec Zhao Jun, passionné de gravure de sceaux, dans une relation heureuse. Lors du décès de son beau-père, la famille est confrontée à de réelles difficultés financières, c’est alors qu’elle est confrontée à vendre ses œuvres pour obtenir une trésorerie utile à sa famille.

Elle devient ainsi une des peintres la plus célèbre de son époque.

Poème

Voici un poème de l’époque des Tang qui reflète cette nature chinoise :

DÉDIÉ À L’ERMITE CUI

Sentier au milieu des pivoines,
tapis de mousse rouge vif.

Fenêtre en montagne,
regorgeant de verdure…

Enivré au milieu des fleurs :

Les papillons voltigent
dans mon rêve.

Qian Qi

Textes écrits par Dominique Jacquemay (c) 2021 – Professeure de Qi Gong
Auteur du livre “Qi Gong des Animaux Mythiques” Éditions Guy Trédaniel

Dominique Jacquemay

Directrice d’enseignement et professeur principal

Professeur de Qi Gong formée en Chine, aussi diplômée en Médecine Chinoise (Université de Shanghaï).
Elle a suivi les enseignements de nombreux Maîtres chinois.
Enseigne depuis plus de 30 ans les arts énergétiques.
Elle a également une longue pratique de méditation. Une pédagogie novatrice, accompagne chacun afin :
– D’évoluer avec des acquis profonds et obtenir de réels bienfaits pour le corps et l’esprit ;
– De placer son souffle dès les premiers cours de façon précise sur chaque mouvement ;
– D’acquérir plus de fluidité et d’enracinement dans son corps ;
– De partager des moments ponctués d’exercices inter-actifs entre participants, mis au point par Dominique Jacquemay. Les Qi Gong enseignés sont traditionnels.
Pour préserver l’esprit originel et favoriser le calme du mental et la pleine conscience, la pratique se fait sans musique.

à propos
Avec le temps et la patience, la feuille de mûrier devient de la soie.
Lǎo Zǐ

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